Au moment de la préparation de notre séjour, notre entourage nous avait conseillé de passer plus de temps à Édimbourg, préférant de loin la capitale écossaise à la cité glaswégienne. L’image de cette dernière est en effet souvent associée à celle d’une ville post-industrielle en reconversion économique. Pour une fois, nous avons choisi de nous fier plutôt à la présentation des guides touristiques : « Un centre artistique de premier plan et l’un des pôles culturels les plus dynamiques de Grande Bretagne ».  Let’s go to Glasgow !

Même si nous n’avons passé que 2 jours à Glasgow, nous pouvons confirmer qu’elle n’a rien à envier à sa rivale de l’Est. Petit résumé de notre balade le long du fleuve Clyde (mais sans Bonnie !). 

Glasgow l’éclectique

Si vous êtes très pour l’éclectisme, alors Glasgow devrait vous plaire. Son nom viendrait du gaélique « Glas-chu » qui signifie « cher endroit vert ». Et si elle est aussi verte, c’est parce que la ville est aménagée sur les 2 rives de la Clyde, fleuve qui se jette dans le Firth of Clyde à l’ouest. Ses origines remontent au VIe siècle, avec l’élévation d’un monastère sur une colline bénie par un certain Saint-Mungo, près d’un village de pêcheurs.

La bourgade se développe ensuite autour de sa cathédrale, joyau du gothique primitif écossais. Épargnée par les Réformistes, l’église a la particularité d’être sur deux niveaux. De plus, elle présente de très chouettes décors ainsi qu’un magnifique sol carrelé multicolore.

Détail du carrelage de la cathédrale de Glasgow, Royaume-Uni
Le carrelage de la cathédrale de Glasgow est de toute beauté et parfaitement assorti à mes baskets.

Le monument ainsi que la Nécropolis qui le jouxte sont deux incontournables. Nous vous les conseillons vivement par jour de beau temps pour apprécier une vue panoramique sur la ville.

Panorama sur la ville de Glasgow en Ecosse, depuis la Nécropolis
Et bim, le panorama sur Glasgow depuis la Nécropole, entre deux averses !

Au XVIIIe siècle, Glasgow s’industrialise avec l’enfant du pays James Watt, la découverte de gisements miniers dans la région ainsi que l’essor de la construction navale, jusqu’à devenir la 2e cité de l’Empire britannique au XXe siècle. Éprouvée par les crises successives (1929 puis les années 1970-80), elle a depuis les années 1990 réussi sa reconversion en se spécialisant dans les technologies de pointe et le design.

Même si nous sommes très loin d’avoir tout vu, nous avons été frappés par sa très grande diversité architecturale et le mélange des styles d’un quartier à l’autre.

Glasgow la rouge

Glasgow est souvent présentée comme une ville « rouge », symbole par excellence de la résistance ouvrière. Elle est aujourd’hui l’un des foyers des nationalistes écossais et cela transpire sur les murs de la ville :

Sexy socialism à Glasgow, les partisans du « YES » au référendum sur l'indépendance de l’Écosse (le dernier date de septembre 2014).
Sexy socialism à Glasgow, les partisans du « YES » au référendum sur l’indépendance de l’Écosse (le dernier date de septembre 2014).

La statue de Dolores Ibárruri colle elle aussi bien à l’esprit « révolutionnaire » de Glasgow.

Better to die on your feet than live for ever on your knees – Dolores Ibárruri Statue érigée par la Ville de Glasgow et le British Labour Movement en hommage aux volontaires qui luttèrent contre le Fascisme en Espagne de 1936 à 1939.
Better to die on your feet than live for ever on your knees – Dolores Ibárruri
Statue érigée par la Ville de Glasgow et le British Labour Movement en hommage aux volontaires qui luttèrent contre le Fascisme en Espagne de 1936 à 1939.

Quelques curiosités

Parmi les curiosités architecturales, il faut noter le fameux Templeton’s Carpet Factory, en bordure du parc Glasgow Green. Cette ancienne manufacture de tapis a été réalisée par William Leiper pour James Templeton. Ce dernier lui demanda – en toute simplicité – de prendre pour modèle… le Palais des Doges à Venise !

Templeton's Carpet Factory – Un ensemble extravagant de mosaïques et de briques polychromes, pastiche du Palais des Doges à Venise. Il abrite des bureaux, le Templeton Business Center, depuis les années 1980.
Templeton’s Carpet Factory – Un ensemble extravagant de mosaïques et de briques polychromes, pastiche du Palais des Doges à Venise. Il abrite des bureaux, le Templeton Business Center, depuis les années 1980.

La promenade de Glasgow Green est également très agréable. Au centre se trouve le People’s Palace of Glasgow, un palais de style Renaissance qui abrite un musée de l’histoire de la ville ainsi qu’un grand jardin d’hiver à la végétation luxuriante.

Le jardin d'hiver du People's Palace de Glasgow – au fond, un sympathique salon de thé
Le jardin d’hiver du People’s Palace de Glasgow – au fond, un sympathique salon de thé

Un peu plus loin, nous sommes tombés sur l’insolite Fish Plaice. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de le tester, mais il semble être le repère des amateurs de produits de la mer et de l’humour grivois.

Fish Plaice, "pop up" restaurant à Saltmarket, Glasgow
Fish Plaice, « pop up » restaurant à Saltmarket, Glasgow

Nous avons ressenti l’éclectisme de Glasgow jusqu’à notre hébergement. À la recherche du meilleur rapport qualité-prix, nous avions réservé 2 nuits à la Guest House Adelaïdes. Ce petit hôtel est installé dans un bâtiment d’une Baptist Church. Le complexe, composé également d’une nurserie et d’un auditorium, est géré par une communauté religieuse. Verdict : chambre très correcte et accueil personnalisé.

Glasgow West End et les quais de la Clyde

La promenade qui longe les quais est vraiment un incontournable. Nous avons cheminé jusqu’au Riverside Museum, devant lequel est amarré le Glenlee. Il s’agit d’un des 5 voiliers encore à flot sortis des chantiers de la Clyde.

Le Riverside Museum, sorte de musée des transports, qui a l'avantage d'être gratuit
Le Riverside Museum, sorte de musée des transports, qui a l’avantage d’être gratuit

Plus au nord, nous avons également traversé le Kelvingrove Park et pu envier la qualité de vie des étudiants de la Caledonian University, avant de quitter Glasgow et mettre le cap vers l’ouest.

Helensburgh et la Hill House de Rennie Mackintosh

Après une heure de route nous avons atteint Helensburgh. Un « burgh » (bourg) qui ne paye pas de mine, mais qui attire les foules grâce à sa « maison sur la colline ». La Hill House est l’œuvre de Charles Rennie Mackintosh, considéré comme le plus fameux des architectes écossais du début du XXe siècle.
Construite pour l’éditeur Walter Blackie et sa famille entre 1902 et 1904, cette villa associe deux styles architecturaux. Le Scottish baronial style, mouvement architectural néogothique et le style Arts & Crafts, équivalent anglo-saxon de l’Art nouveau français et belge. La visite est très intéressante. Mais le prix du billet d’entrée est un peu excessif et il est interdit de prendre des photos !

Nous avons finalement descendu la colline pour assister au départ du Waverley sur le port, authentique « paddleboat » (bateau à roues à aubes) à vapeur écossais. Un avant-goût de ce qui allait nous attendre lors de la prochaine étape vers l’Île de Mull…

Le Waverley, authentique « paddleboat » (bateau à roues à aubes) à vapeur écossais.
Le Waverley, authentique « paddleboat » (bateau à roues à aubes) à vapeur écossais.

Si vous voulez en savoir plus sur le Waverley, Briag-the-boat-maniac vous en parle sur Mer360.

Lire l’épisode suivant : Roadtrip en Écosse, épisode 3 : The Isle of Mull, l’appel du large.

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    • Merci Louise ! N’hésitez pas à partager avec nous vos bons plans à Glasgow car nous sommes loin d’avoir tout testé et y retournerons avec plaisir 🙂

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