Nos déboires avec eDreams et la faillite d’Air Méditerranée ne nous ont heureusement pas empêchés de partir 10 jours en Crète fin mai 2016. C’est vraiment le meilleur moment de l’année pour profiter de cette île grecque paradisiaque, entre mer et montagne : il ne fait pas encore trop chaud, il n’y a pas encore trop de touristes et surtout : tout est fleuri !
Souvenirs, souvenirs…
La Crète, c’est avant tout pour moi une histoire de famille. L’une de mes cousines y travaille depuis de nombreuses années dans le secteur touristique et j’y ai été en vacances avec sa mère (ma tante donc) à deux reprises à l’âge de 13-14 ans.
J’avais de vagues souvenirs d’un certain été 1998, époque à laquelle on gagnait encore des coupes du monde et où j’étais encore un peu trop jeune bécasse pour m’intéresser à autre chose qu’à la plage et à la piscine de l’hôtel où travaillait ma cousine (et où l’on séjournait).
C’était donc plutôt émouvant d’y retourner 18 ans plus tard, avec forcément une perception différente.
Découvrir la Crète autrement
Aujourd’hui je ne pourrais plus revenir dans un complexe hôtelier tels que ceux que l’on trouve alignés sur la côte, qui font du « all inclusive » et dans lesquels les touristes (principalement Allemands et Russes) passent la plupart de leur séjour sans en sortir, ou alors pour des excursions en groupe organisées.
Cependant il faut bien admettre que cette forme de tourisme a toujours ses adeptes et contribue fortement à l’économie locale… quand ces hôtels ne sont pas des grosses multinationales.
Niveau hébergement, je n’ai pas vraiment de bon plan marchand à vous conseiller puisque nous avons squatté chez ma tante, qui profite d’une retraite exilée au soleil bien méritée depuis quelques années maintenant. Elle a l’habitude de recevoir famille et amis dans sa petite maison perchée sur les hauteurs d’Agios Dimitrios, commune de Pigí (prononcez « Pilli » ), à 10km de Rethymnon.
En revanche, Tata Momo a le bon tuyau pour vous qui recherchez des vacances authentiques en Crète au meilleur prix 😉 ! Je lui laisse la parole :
Le conseil de Tata Momo
« Pour se balader en Crète en liberté, pourquoi ne pas prendre l’option petite tente et louer un véhicule? Ici et surtout sur la côte sud, tu peux faire du camping sauvage très facilement. On l’a fait avec des amis et leurs gosses. Moi je n’avais qu’un abri de plage ouvert d’un côté et ma seule trouille était qu’une chèvre sauvage vienne manger mon livre ! En plus, dans tous les petits villages, tu trouves des « rooms to rent » à 30€, sans réserver, au black, avec des gens qui te bichonnent et t’offrent des oranges et du raki. C’est la Crète, pas la France, ça reste accueillant, facile et sans danger… et encore très sauvage et désert dans le sud. »
Les nuits étant encore un peu fraîches en mai, le lit chez l’habitant reste l’une des valeurs les plus sûres, d’autant plus que cela vous permettra de faire de belles rencontres. Même si la plupart des Crétois parle anglais, mieux vaut apprendre quelques rudiments de grec si vous comptez vous aventurer dans les montagnes escarpées…
Première baignade de l’année
Si vous êtes frileux(se), sachez qu’il peut être encore un peu difficile de rentrer dans l’eau à cette époque (j’avoue avoir eu du mal!). Mais l’eau est tellement belle que vous finirez quand même par prendre votre courage à deux mains (et puis on est pas venu jusqu’ici pour rester enfiler des perles sur les galets!).
On a testé :
La plage de Glyca Nera à côté du village de Loutro
On y accède seulement par un chemin de randonnée accroché à la falaise ou alors en prenant le bateau depuis Chora Sfakion.
Matala Red Beach
A coté du fameux « village de hippies », cette plage de sable rouge est accessible après une trentaine de minutes de marche à pied sur un sentier assez rocailleux. Attention ça grimpe dur et ça peut glisser : chaussures de marche indispensables !
Falassarna beach, canton de Kissamos
Je n’ai pas de photo car mon téléphone n’avait plus de batterie mais croyez-moi, Fallassarna est une plage de rêve avec du sable blanc. Que demande le peuple ?
Le régime Crétois
Le printemps 2016 ayant été très pluvieux dans nos contrées du Sud-Ouest de la France, nous avions hâte de déguster notre première salade crétoise.
La meilleure a sans conteste été celle du bar en face du Iroon Politechniou Square à Rethymnon, endroit un peu à l’écart du centre et fréquenté quasi exclusivement par des locaux. Je n’ai malheureusement pas noté le nom de cet établissement et impossible de le retrouver sur le web, du coup je vous mets un street view Google :
Il faut savoir que la plupart des tomates et concombres que vous trouverez en Crète proviennent des serres que l’on voit à perte de vue sur les plaines côtières… Pour l’agriculture bio, on repassera ! Les légumes n’ont donc que peu de saveur et c’est assez décevant. Pour ce qui est de la feta, plus vous irez dans les petites tavernas (nom donné aux restos populaires en Crète) des villages dans les hauteurs, plus vous aurez de chances d’en trouver de la bonne.
Puisqu’on est au rayon fromage, il faut absolument que vous goûtiez la mizithra, sorte de fromage blanc de brebis, doux et non-salé, qui ressemble à de la ricotta. On le déguste soit en meze avec des tomates et des olives ou bien en dessert accompagné de miel.
En parlant de meze, c’est aussi à Rethymnon que nous avons une bonne adresse : Chalikouti, café coopératif super chaleureux situé dans une petite rue juste en dessous de la « Fortezza ».
Les plats à tester absolument
- les dolmathes : feuilles de vignes farcies avec du riz mariné
- le tzatziki : incontournable !
- le dakos : tomates, olives noires avec de la feta ou de la mizithra, disposées sur un paximadi (pain sec, base de l’alimentation crétoise) avec huile d’olive et aromatiques.
- le fameux yaourt à la grecque avec du miel
- les escargots : cuisinés à l’huile d’olive et au romarin. On en a mangé des bons à La Canée chez Adespoto.
En revanche, à part si vous vous faites inviter à manger chez des Crétois, je vous déconseille de prendre la moussaka à la taverna.
Un coup de cœur près de Rethymnon : la taverna Eleven, avec vue sur la plage, où l’on mange vraiment très bien et où l’on est très bien reçu !
On a visité pour vous
Nous avons opté pour la tranquillité et n’avons pas voulu courir pendant nos 10 petits jours en Crète. Aussi nous n’avons été voir que des sites à moins de 2h en voiture d’Agios Dimitrios, en adaptant au jour le jour selon nos envies.
Nous vous recommandons :
La forteresse (dite « Fortezza ») de Rethymnon
Citadelle vénitienne construite à la fin du XVIème siècle qui fut ensuite sous domination ottomane jusqu’au XXème siècle.
Le monastère d’Arkadi
Ensemble orthodoxe du XVIème siècle à 23 km au sud-est de Rethymnon et son église à deux nefs. Le site servit de refuge à près de 1000 résistants grecs pendant la révolte crétoise de 1866.
Les gorges de San Antonio
Lieu de culte atypique où l’on peut laisser un vœu à Saint-Antoine dans les anfractuosités de la roche.
Matala et ses grottes
Elles servirent de repères de hippies dans les années 1960. Pour l’anecdote, la chanteuse canadienne Joni Mitchell y fait référence dans sa chanson Carey (1971) :
« (…) And they’re playin’ that scratchy rock and roll
Beneath the Matala Moon »
La gorge de Myli et ses anciens moulins
A 8km au sud de Rethymnon : une balade ombragée d’1h30 très agréable, au départ du village de Xiro Chorio.
Le village d’Agia Galini et son port
Un très chouette spot qui n’est pas uniquement touristique puisqu’on y a croisé de nombreux pêcheurs italiens avec leurs chalutiers. On peut y voir également un théâtre gallo-romain avec ses 2 vigiles, Dédale et Icare.
Selon la légende, c’est dans une grotte accrochée à cette falaise que Dédale, poursuivi par le roi Minos, se cacha. De là, il réussit avec son fils Icare à s’envoler vers la liberté, en utilisant des ailes collées à l’aide de cire, avant la fin tragique que l’on connait…
Dans notre valise retour…
Niveau souvenirs, le raki, l’ouzo, l’huile d’olive, le miel (à prendre sur le marché) ou encore les savons (à l’huile d’olive évidemment !) voyagent très bien. Attention aux échoppes attrape-touristes où l’on trouve toutes sortes d’horreurs, de la statuette de Minos aux portes-clés décapsuleurs en forme de phallus…
En bonne shoes-addict (assumée) que je suis, j’ai également opté pour les sandales en cuir faites main. C’est l’une des spécialités de La Canée mais là encore : méfiez-vous des boutiques d’articles en cuir divers et variés, qui vendent des modèles certes à bas prix, mais de piètre qualité !
J’ai trouvé mon bonheur à Nikos Shoes, sur la rue Chalidon qui remonte du port, en face de l’église de la Vierge Marie. Leurs modèles sont vraiment originaux et ont l’avantage d’être faits avec des semelles beaucoup plus solides.
La Crête en photos…
Parce que le principal se passe de mots, je vous laisse avec quelques images.
Et vous, êtes-vous déjà partis en Crète ? Qu’avez-vous préféré ? Dîtes-moi tout en commentaires 🙂